Jardin comestible en juillet 2025 – Gouttes de Vert
La permaculture est une méthode qui vise à créer des systèmes d’habitats humains équilibrés et résilients, qui durent dans le temps.
Cette méthode repose sur un cadre, qui comprend, notamment, 12 principes de conception.
Ici, je t’explique les 6 premiers principes.
1. Observer et interagir
Pour créer des systèmes qui soient pérennes, ils faut qu’ils soient adaptés à leur contexte, l’endroit où ils se trouvent.
Or pour s’adapter à un contexte, il faut comprendre ce contexte.
Et pour le comprendre, il faut le voir, accepter son existence, donc l’observer.
Fleurs de courgette – Gouttes de Vert
Il faut également entrer dans ce contexte, en faire partie, donc entrer en communication avec lui, autrement dit interagir avec lui pour comprendre sa réaction, pour comprendre son fonctionnement.
Cette observation va nous donner des idées pour imaginer des solutions. On évite ici les solutions toute faites que l’on copie-colle n’importe où. Elles finissent par être des échecs car elles ne sont pas du tout adaptées au nouveau contexte.
Coucou les “buttes de permaculture”. 👋
Des solutions à imaginer, ce sont par exemple la forme à donner à une zone de culture.
Par exemple, dans mon jardin, j’ai mis en place des planches de cultures en forme de “U”. Je me suis rendue compte que la configuration de mon terrain rendait inutile le piétinement du fond du “U”. Je pouvais donc en faire une zone de culture.
2. Collecter et stocker l’énergie
De nombreuses ressources sont gratuites (soleil, vent, pluie, déchets, connaissances…). Mais, elles sont limitées dans le temps.
Or, il existe de nombreux moyens d’en tirer profit sur un temps plus long. Avec un peu d’imagination (cette fameuse imagination que nous avons développé grâce à notre observation).
On peut stocker l’eau de pleins de manières différentes dans son jardin : cuves de récupération de l’eau de toiture, petite mare, plantation de plantes pérennes, baissières.
On peut également faire ses conserves, sécher des plantes, récolter ses semences pour prolonger la vie de nos cultures.
Récoltes d’octobre – Gouttes de Vert
On peut également stocker le soleil avec la photosynthèse des plantes, avec des cailloux ou murets de pierres, avec des bidons remplis d’eau.
Les modes de stockage les plus pérennes dans les années à venir seront : les sols riches en humus, les végétations pérennes avec des arbres produisant des ressources (alimentation, bois, nectar…), les plans d’eau et citernes, les bâtiments solaires passifs.
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3. Créer une production
Constater le résultat de ses efforts donne envie de continuer et de progresser. Nos sociétés sont, aujourd’hui, beaucoup basées sur les services. Nous produisons toute la journée, des choses que …nous ne voyons pas.
Pourtant, se rendre compte par soi-même de ses capacités à créer quelque chose est indispensable. Aussi bien pour l’estime de soi, que pour nourrir son imagination et son mieux-être.
Mais la création d’une production doit être suffisamment rapide pour nous donner envie de continuer.
Au jardin, on peut à peu près tout produire : son alimentation bien-sûr, mais aussi du sol, du terreau, du compost, des bacs, des tuteurs…
N’oublie pas de prendre du plaisir dans chacun de tes actes. Le plaisir, la joie sont aussi des productions qu’il faut savoir apprécier rapidement et ne pas faire attendre trop longtemps au risque, sinon, d’abandonner le projet.
Quel plaisir de récolter ses propres légumes 😁 – Gouttes de Vert
Faire de ses mains et constater le résultat positif de notre création, cela vient nourrir notre projet, nous redonner confiance et nous redonner espoir pour continuer.
Mais si nous travaillons pendant des mois sur un projet, sans en tirer aucun bénéfice, qu’il soit financier, social, ou un bénéfice de plaisir, il y a de grandes chances pour que le projet s’arrête rapidement.
4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction
L’autorégulation, c’est la faculté qu’a un système de s’équilibrer par lui-même, sans énergies ou produits extérieurs.
C’est le propre de tout écosystème. En cas de bouleversement, un écosystème est capable de se réadapter pour continuer à exister sans une aide étrangère.
Par exemple, si une forêt brûle, les mois suivants, de nouveaux végétaux vont émerger des cendres. D’abord des herbacées, puis des ronces, puis des buissons, puis enfin des arbres. La forêt se réadapte, réagit, pour revenir à son état initial, toute seule.
Les framboisiers fait partie des plantes pionnières, qui participent à cette auto-régulation – Gouttes de Vert
La rétroaction c’est l’effet multiplicateur d’un phénomène, ce sont les conséquences, positives ou négatives, d’une action. On peut imager ce principe avec “l’effet papillon” par exemple. Une action réalisée quelque part, va avoir plusieurs incidences en chaîne, ailleurs.
Par exemple, le fait de planter une haie coupe-vent dans un jardin soumis à des vents, va avoir comme effet de permettre à de nouvelles plantes de se développer. Ces plantes vont elles-mêmes pouvoir accueillir d’autres nouvelles plantes et de nouveaux auxiliaires, etc.
Ce principe d’appliquer l’auto-régulation nous invite alors à connaître nos propres limites pour avoir la sagesse de freiner nos ambitions démesurées afin de ne pas mettre en péril l’écosystème qui nous fait vivre.
Par exemple, plutôt que de faire plusieurs fois le tour du globe dans une vie, nous pouvons concentrer nos actions plutôt localement pour préserver notre écosystème.
Accepter la rétroaction, c’est aussi prendre conscience que toutes nos actions ont des conséquences. Il appartient alors à chacun de mesurer son comportement et ses décisions afin d’éviter des réactions en chaîne. A l’inverse, on peut aussi investir très peu de nos efforts, mais au bon endroit, pour que des conséquences très positives apparaissent grâce à la rétroaction d’un milieu.
5. Utiliser et valoriser les ressources et services renouvelables
Quelque chose est renouvelable si la nature peut le remplacer dans un temps raisonnable : le même temps qu’il a fallut pour créer cette chose.
Plus on utilise des produits ou services bruts, c’est-à-dire, avec une transformation, des intermédiaires et des itinéraires de voyages réduis à leur maximum, plus on a de chances que la nature puisse le recycler et en créé un nouveau rapidement.
Ce principe nous permet d’éviter d’entasser des choses à usage unique dont la production, puis la dégradation, demandent plus d’énergie que l’usage du produit ou du service n’en a permit lui-même. Sinon, nous vivons dans une équation déséquilibrée qui nous conduit tout simplement à scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
C’est le cas aujourd’hui de l’agriculture dominante qui nécessite 10 calories d’énergie pour produire 1 calorie alimentaire.
Au contraire, si nous revenons à des circuits courts, locaux, en consommant des produits bruts, le moins transformés possible, nous réduisons l’énergie nécessaire à la production de ces autres énergies, et ainsi, préservons notre écosystème.
Mes bacs en bois de châtaigniers se dégraderont au fil du temps, pour finir par retourner à la terre – Gouttes de Vert
6. Ne pas produire de déchets
Un écosystème ne produit pas de déchet car, ce qui n’est pas utilisé par certains, est utilisé par d’autres.
L’exemple parfait est le ver de terre qui transforme en humus la litière des végétaux.
Un déchet, c’est quelque chose qui entre ou fait partie de notre système, qui ne peut pas être utilisé par un autre être vivant qui fait lui aussi partie de notre système.
Déchets que je trouve dans mon jardin, et que je ne peux pas réutiliser – Gouttes de Vert
Par exemple, nos restes de cuisine sont un déchet pour notre maison si cette maison n’est pas raccordée à un jardin. Mais, ils deviennent une ressource, si le système « maison » intègre un jardin. Ainsi, nous pouvons les composter.
Ce principe nous invite à veiller à ce que notre système ne produise pas d’éléments qui ne puissent pas être utilisés par d’autres éléments.
Pour reprendre l’exemple du jardin, à chaque fois que je fais rentrer ou que j’utilise quelque chose dans mon jardin (système), je dois faire en sorte de ne pas avoir besoin de le jeter par la suite à la poubelle. Sinon, mon jardin n’est plus en équilibre et il produit des déchets.
Conclusion
Ces principes sont nécessairement vastes pour que chacun puisse se les approprier et les appliquer à un large panel de domaines de nos vies (jardinage, maison, éducation, politique, communication…).
Ils ne doivent surtout pas enfermer. Ils existent pour nous inspirer, nous aider à créer des systèmes qui nous permettent de vivre en meilleure harmonie avec notre environnement.
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