Je n’utilise jamais de motoculteur pour aménager mes jardins comestibles.
Pourtant, je n’interviens que sur des sols au bord de l’épuisement.
Comment je fais ?
J’utilise simplement des matières organiques.
Je te détaille quelles sont ces matières dans cet article.
1. D’abord, c’est quoi une matière organique ?
Une matière organique c’est une matière qui est fabriquée par les êtres vivants (végétaux, animaux, champignons et autres décomposeurs).
C’est donc un élément que l’on retrouve à l’état naturel et plutôt brut (sans grande transformation).
Le minéral et le plastique ne font pas partie de ces matières organiques. Mais ils sont quand même intéressants pour le jardin. J’y reviendrai.
2. Les matières pour démarrer
Pour aménager mes jardins, j’utilise principalement 4 types de matières :
la paille, le foin, le bois, le fumier.
Je procède à une analyse de site pour trouver ces matières autour du jardin à installer.
On trouve de la paille, du foin et des plaquettes de bois assez facilement chez les agriculteurs.
Pour le fumier, généralement, je m’approvisionne dans les centres équestres.
A ce stade, il faut bien dissocier la “création” de jardins, de l’ “entretien” de ces jardins.
Tous les sols sont aujourd’hui largement martyrisés.
Donc, selon moi, pour ramener de la vie rapidement, il faut apporter de grandes quantités de matières organiques au départ.
Sans ça, on est obligés de faire le travail à la place des micro-organismes : aérer, décompacter, composter, etc.
Ceci, sur une échelle de temps bien trop longue pour mon impatience.
C’est pourquoi, pour tous mes jardins, je ramène plusieurs tonnes de matières organiques à chaque fois.
3. Les matières pour continuer
Une fois le jardin installé et le cycle de la vie enclenché, les plantes qui vont pousser sur ce nouveau sol, vont contribuer à l’enrichir, notamment avec leurs propres produits (feuilles, racines, tiges…).
C’est là que cela devient très intéressant car, si les choses sont bien faites, le jardin devient de plus en plus autonome en matières organiques.
Une ressource bien trop sous-estimée notamment, ce sont les mauvaises herbes.
Que fais-tu de tes mauvaises herbes actuellement ?
Si la réponse est “je les dépose à la déchetterie” ou “je les mets dans mon composteur”, alors arrête de faire ça (pitié) et lis la suite.
Déjà, tes mauvaises herbes, tu n’est pas toujours obligé de les arracher. Tu peux les couper pour créer ton propre paillage.
Place ces herbes coupées à même ton sol, proche de tes cultures. Cela va protéger ton sol, nourrir les micro-organismes, donner de l’eau à tes plantes.
Parfois, il est utile quand même de les arracher. Par exemple, j’arrache le liseron, chez moi. Sinon, il repousse trop vite. Dans ce cas, je dépose ces herbes, un peu plus loin. En bas ou au bout de ma planche de culture. Passés quelques jours, ces herbes s’assèchent. Je les récupère alors pour, encore une fois, pailler mon sol, près de mes plantes cultivées.
Pour conclure, ramener des matières organiques est aujourd’hui indispensable pour régénérer nos sols épuisés par nos techniques actuelles (tonte, travail du sol, tassement, produits chimiques). Qui plus est, nous ne savons que faire de ces matières organiques qui sont devenues des déchets pour notre société.
Mais, ce qui est tout aussi indispensable, c’est de valoriser ce qui est déjà produit par le jardin, notamment les mauvaises herbes, qui peuvent servir de paillage.
Rien ne doit sortir de ton jardin, si ce n’est tes légumes et toi-même. 😉
Dans un prochain article, je te parlerai des cailloux et du plastique pour pailler le sol. Derrière ces matières, se cachent des techniques, souvent très mal utilisées, alors qu’elles ont un énorme potentiel.
