Comment aménager un potager facilement sans se casser le dos ?
Oubliez le motoculteur quelques temps et essayez cette méthode issue du Maraîchage sur Sol Vivant (MSV). Avec quelques matériaux, des actions au bon moment et de la patience, on arrive à cultiver.
Étape 1 : Couvrir le sol de matériaux opaques et sombres pendant minimum 3 mois.
Étape 2 : Délimiter vos allées et planches de culture.
Nous avons tous tendance à sous-estimer l’importance des allées ! Nous les voyons souvent comme de la place perdue pour nos cultures, voire – pire ! – comme des espaces qu’il nous faudra désherber très prochainement. Or, une allée se doit d’exister ! Je dirai même qu’elle se doit d’être large ! Pensez à vos jambes fatiguées qui vont faire la navette sur ces chemins tout en transportant un matériel parfois volumineux. Il faut qu’une brouette puisse passer par exemple.
Alors profitez de cette occasion que procurent les allées pour sublimer votre design. Au lieu de les créer rectilignes et mécaniques, préférez des lignes courbes, arrondies. Cela donnera de l’originalité et de la vie à votre potager.
Pour les matérialiser au sol, je ne tire pas de cordeau mais j’utilise de la farine que je verse directement sur le sol. Cela me permet ensuite de travailler sereinement en suivant les lignes : passer la grelinette ou étaler du paillage.
Attention : s’il reste de la pelouse comme sur la photo, préférez passer un petit coup de grelinette pour préparer votre sol à accueillir vos cultures ou alors faites des lasagnes.
Étape 3 : Récupérer des matières premières pour couvrir le sol.
S’il faut parfois connaître son sol pour savoir quel matériaux utiliser en paillage, j’ai bien envie de vous dire d’essayer tout ce qui vous passe sous la main : tontes de gazon, cartons, branches de bois broyées, paille, foin, feuilles, drêches…
L’important est que cette matière couvre votre sol, l’amende et vous permette de dissocier vos allées de vos planches de culture. Le challenge en effet sera par la suite de ne pas marcher sur vos planches de culture pour éviter de tasser le sol.
Suivant la réaction de votre sol aux différents matériaux utilisés, vous pourrez par la suite affiner votre sélection.
Connaître le rapport azote/carbone de vos matériaux sera intéressant pour comprendre leur durée de vie une fois épandus et comprendre ce qu’ils apportent à votre sol (plutôt de l’engrais ou du paillage).
Après avoir réalisé ces trois étapes, il ne vous reste plus qu’à former un trou dans le paillage pour y placer vos plants. Pour les semis directs, en revanche, il faut attendre quelques mois que votre sol s’ameublisse. Vous pourrez alors retirer le paillage et réaliser vos semis en pleine terre.
En espérant que cet article rende les choses plus claires, bon jardinage !